L’Assemblée nationale se penche ce mercredi sur une proposition de loi portée par le sénateur PS de l’Hérault Hussein Bourgi visant la reconnaissance et la réparation des victimes homosexuelles condamnées entre1942 et 1982.
Condamnés pour avoir aimé, désiré, s’être épris du même sexe. Traités comme des criminels. Pourchassés, emprisonnés, torturés, violés voire tués. En France, les homo-sexuels ont été réprimés par la haine et dans le sang. «C’est une page d’histoire qui est méconnue, ce sont des injustices que l’on essaye de réparer à travers cette proposition de loi», pointe le sénateur PS de l’Hérault Hussein Bourgi, auteur de la proposition de loi visant à re-connaître et réparer les personnes condamnées pour homosexualité entre 1942 et 1982,débattue ce mercredi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. «La loi édictée par le maréchal Pétain le 6 août 1942 n’a pas été abrogée à la Libération mais conservée par le gouvernement d’union nationale sur l’égide du général de Gaulle,c’est ce qui a permis de continuer cette répression », insiste l’élu.
Entre 10000 et 50000 condamnés
Parce qu’homosexuelles, des dizaines de milliers de personnes ont subi la honte, l’humiliation, certains l’emprisonne-ment, le chantage, d’autres se sont retrouvés sans emploi. La proposition initiale d’Hussein Bourgi prévoyait de reconnaître la responsabilité de la France mais le rapporteur LR a estimé que l’État ne devait pas s’excuser pour les fautes de Vichy et a repoussé la date à 1945. La droite a également raboté la partie réparation financière,qui devrait être rétablie à l’Assemblée nationale.