Joseph Nadjari est présent dans les premières années de la création du GLH (Groupe de Libération Homosexuelle) de Marseille.
Dès le début 1977, il vient rencontrer le groupe qui se réunit au local du journal La Criée sur les Allées Léon Gambetta, et termine la soirée avec le groupe au restaurant Chez Alex, rue Curiol. Un jour d’octobre 1977, apprenant qu’il y a dans la salle des homosexuels proches ou membres du PC, il s’est exclamé dans son jargon trotskiste « quoi il y a des stals ici ? ».
Plus tard, il passera à la « Boulangerie » nouveau local du GLH de Marseille, rue de Bruys, c’est là que Christian de Leusse le rencontrera.
Joseph a plaisir à discuter, même s’il ne se sent pas toujours bien accueilli car son engagement de trotskiste à FO suscite bien des appréhensions chez les militants homosexuels qui sont là, souvent engagés en politique.
Au regard des uns c’est l’image de FO qui a du mal à passer. A Marseille c’est un syndicat « vendu » soit parce qu’après guerre il a été soutenu par la CIA pour contrecarrer l’influence de la CGT et les risques de voir le parti communiste arriver au pouvoir, et qu’il a continué à porter le fer contre le PCF pendant de nombreuses années, soit parce qu’il est un peu trop le syndicat maison de la mairie de Gaston Defferre et des administrations locales. Et au regard des nouveaux trotskistes (certains d’entre eux sont à la LCR, le parti d’Alain Krivine, né de Mai 68), il fait partie d’une branche du trotskisme qui est dans l’erreur stratégique.
