Mémorial de la Déportation Homosexuelle Mémoire des Sexualités Marseille
c/o CGL Paris 63 rue Beaubourg 75003 Paris 52 rue d’Aix 13001 Marseille
Délégué du Mémorial à Marseille : Christian de Leusse memoires.sexualites@free.fr
A Marseille, la cérémonie de la déportation du 24 avril 2010
a donné place aux LGBT
Des années de sensibilisation
Depuis 1994-95, les associations qui ont persisté à porter la gerbe des LGBT ont été nombreuses, Collectif Gay & Lesbien, CEL, 3G, D&J, ACCGLM, LGP, Sans Contrefaçon, Festival Reflets, VELA, Tous&go, etc. toutes – au rythme de la vie associative marseillaise – ont contribué à faire vivre cette volonté collective : manifester une solidarité avec tous les déportés et affirmer une présence en souvenir des déportés pour homosexualité.
Malgré l’humiliation d’être marginalisés, nous voulions être là.
Par 3 fois, Pierre SEEL est venu à Marseille, et en 2003 il a participé à nos côtés au dépôt de la gerbe des homosexuels, écartés de la Cérémonie officielle.
Avec l’appui du réseau national du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, nous avons poursuivi notre action de sensibilisation auprès des autorités publiques et les associations de déportés, internés et résistants.
Et en 2010, la HALDE nous a apporté un coup de main décisif soulignant la contradiction d’une cérémonie républicaine qui marginalisait l’une des composantes de la nation.
Et grâce à cette la prise de position institutionnelle, nous avons enfin obtenu d’être intégrés à la Cérémonie officielle.
Notre 2ème participation à la cérémonie officielle
Du fait de la mobilisation des associations LGBT marseillaises et de tous ceux qui ont été attentifs à notre sollicitation : membres d’associations de déportés et internés, hommes et femmes politiques de tous bords, média, etc. il a été mis fin à l’ostracisme dont les LGBT étaient l’objet.
Alors que les recherches historiques sont aujourd’hui plus nombreuses et que Rudolf BRAZDA, déporté homosexuel, a été distingué par la République nous savons mieux que nous avions raison de tenir calmement et dignement notre place. Nous savions que nous avions raison de penser à tous nos frères et sœurs touchés dans leur chair à cause de leur orientation sexuelle, qu’ils aient été enfermés, condamnés, déportés, torturés, morts dans le froid ou contraints à se cacher le restant de leur vie.
Nous remercions tous ceux qui nous ont fait confiance.
Christian de Leusse
Marseille, le 5 mai 2011