COLLOQUE « MORALES ET SEXUALITES »
22 avril 1989 – salle de conférence du Musée d’Histoire de Marseille
Ce colloque est à l’origine de Mémoire des Sexualités
Article paru dans le journal L’Eveil le 8 mai 1989
« Proclamée « libérée » la sexualité pose toujours beaucoup de problèmes, avec ou sans le Sida, même si, après Foucault et tous les discours des années 70, il n’est plus trop à la mode d’en parler. l’Empire, que s’élabore « un corpus de mesures répressives, visant finalement « à contraindre les corps pour mieux maîtriser les esprits », en introduisant « la discipline de l’Eglise dans l’épaisseur des consciences ».
La sexualité des riches
Une discipline qui ne s’appliquait pas forcément à tous d’ailleurs: d’autres documents décrivant « les exploits sexuels de la bonne société » sont évoqués par le professeur, qui fait aussi l’historique du fameux « droit de cuissage », lequel semble remonter à un empereur Maximin au début du 4ème siècle, qui prit l’habitude d’exiger de ses subordonnés la connaissance charnelle de leurs épouses la nuit de leurs noces….
Mais C. Bruschi décèle aux débuts du 3ème siècle les premières critiques à l’égard de l’homosexualité. La théorisation se faisant ensuite, entre le 3e et le Se siècle, pendant que s’établit « une nouvelle ligne de démarcation entre l’espace public et l’espace privé, dans lequel rentre la sexualité: ceci avec St Augustin et Jean-Chrisostome, puis Salvien de Marseille. Mais la rupture se produit au 6e siècle, quand Justinien punit de mort l’homosexualité: c’est, dit C. Bruschi, « la crise de l’occident romain qui explique le raidissement » … Gare aux périodes de crise….! »
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