Visite de François Hollande sur le site de Struthof (article de la Marseillaise)
Commémoration François Hollande cite les homosexuels parmi les victimes de la déportation nazie
Le président de la République a présidé mardi 27 janvier, au Mémorial de la Shoah à Paris, une cérémonie d’hommage à l’occasion des 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. François Hollande a mentionné les homosexuels parmi les victimes de la déportation nazie.
François Hollande cite les homosexuels parmi les victimes de la déportation nazie
Commémoration Mis en ligne le 27/01/2015
La France « n’oubliera jamais » les victimes de la Shoah, a promis mardi François Hollande lors de son allocution depuis le parvis du Mémorial de la Shoah à Paris où il a notamment rendu hommage aux 76.000 Juifs de France déportés sous le régime de Vichy.
François Hollande a rendu hommage aux victimes du « plus grand crime jamais commis contre l’humanité », « perpétré ici, en terre d’Europe, par le régime d’une des nations les plus civilisées de notre continent et il trouva des alliés et des complices, jusqu’en France sous le gouvernement de Vichy ». Le président a mentionné les homosexuels parmi les victimes de la déportation nazie, ainsi que les tziganes, les handicapés, les malades mentaux ou les communistes qui furent déportés eux aussi avec des millions de juifs. Le chef de l’Etat s’est entretenu avec cinq déportés et cinq jeunes lycéens travaillant sur les lieux de mémoire en France. Il s’est également recueilli dans la crypte où il a déposé une gerbe et observé une minute de silence. « L’œuvre du mémorial est essentielle pour notre temps. Ici la mémoire se conjugue à la réflexion pour conjurer la barbarie et inventer l’avenir », a écrit le président français sur le livre d’or du Mémorial. Le président a confirmé un renforcement des sanctions contre le racisme et l’antisémitisme qui devrait être présenté fin février.
«Natzweiler-Struthof et la déportation pour homosexualité en France : Éclairage chiffré d’une réalité complexe», par Jean-Luc Schwab Publié par Yagg
Spécialiste de la question de la répression pour motif d’homosexualité durant la Seconde Guerre mondiale, Jean-Luc Schwab livre en exclusivité à Yagg des chiffres sur l’ampleur de ce phénomène en France.
Vue sur le Mémorial du Struthof. – Photo : © Jean-Luc SCHWAB, 26 avril 2015.
À l’occasion de la Journée nationale du Souvenir des Héros et Victimes de la Déportation, le Président François Hollande, évoquait hier sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof les homosexuels comme une composante de la déportation en ces lieux. C’est une réalité qu’une minorité d’individus conteste aujourd’hui encore, alors que continuent de circuler idées et de chiffres erronés ou dépassés pour ce qui concerne la France occupée et l’Alsace-Moselle, territoires annexés par les nazis.
Il m’est donc apparu opportun de divulguer aujourd’hui, dès avant la soutenance de mon Master d’Histoire sur le thème de la répression de l’homosexualité en Alsace annexée, les chiffres actuels de cette réalité. Tant pour les hommes accusés d’homosexualité, passés par le camp de concentration de Natzweiler et son site principal du Struthof, que pour l’ensemble du territoire français. Il s’agit d’apporter de nouveaux éléments factuels au débat, mais également pour nuancer certains propos, lus encore récemment, y compris sur ce site.