Association Mémoire des Sexualités Marseille, le 27 mars 2002
Christian de Leusse
Président
52 rue d’Aix, 13001 Marseille
tel/fax:04.91.91.46.86
Monsieur Michel Fabre
Directeur de l’ONAC
47 Cours Pierre Puget
13007 Marseille
Objet : cérémonie de la Déportation du 28 avril 2002
Monsieur le Directeur,
Nous avons l’honneur de vous informer que cette année, comme les années précédentes, nous souhaitons être présents à l’occasion de la cérémonie de la déportation 2002.
Afin de préparer notre participation à cette cérémonie dans les meilleures conditions, nous serions heureux si vous pouviez soit nous recevoir, soit nous indiquer les modalités pratiques de cette participation.
Nous nous permettons de vous rappeler les différents points sur lesquels nous avions attiré votre attention les années précédentes:
1- Que la police ne cherche plus à contrôler notre accès dans les barrières réservées au public (en particulier si nous arborons, avant d’y accéder, un triangle rose);
2- De pouvoir déposer une gerbe pendant la cérémonie, comme le font les enfants des écoles;
3- Que la déportation des homosexuels soit citée dans un (ou des) discours officiels,
à cet égard, nous devons vous dire combien nous avons apprécié les propos « à titre personnel » de Monsieur Dreyfus de compassion à l’égard de cette déportation oubliée;
5- Qu’enfin nos représentants puisse figurer parmi les personnalités officielles.
Veuillez croire, monsieur, à l’expression de mes sentiments respectueux.
Christian de Leusse
POUR NE PAS OUBLIER
« C’est peut-être cela être homosexuel encore aujourd’hui,
savoir qu’on est lié à un génocide pour lequel nulle réparation n’est prévue » Guy Hocquenghem
Vous êtes cordialement invités à vous rassembler
pour la Mémoire des Homosexuel-le-s déporté-e-s
Dimanche 28 avril 2002
Journée du Souvenir
au
Monument de la Déportation
à Marseille
(derrière l’ Hôtel de Ville)
à 9 h 45
Tenue correcte et triangle rose
Nous déposerons une gerbe au nom des homosexuel-les déporté-es au pied du Monument.
Votre présence lors de la cérémonie sera une pierre à l’édifice.
L’Europe des libertés ne peut se construire sans reconnaître
tous les crimes d’un passé qu’elle voudrait à jamais aboli.
Association Mémoire des Sexualités-Marseille