Camp de Vittel durant la Seconde Guerre mondiale (WWII) (source Wikipédia)
Période d’activité: 1940-1944 Superficie: Composé de plusieurs hôtels, du Parc thermal et du Casino
Population internée: Civils étrangers et Juifs
Histoire Le camp de Vittel « accueillait » des possesseurs de passeports américains ou britanniques. Plusieurs milliers de personnes connaîtront le camp de Vittel, soit pour un internement de longue durée, soit très brièvement comme camp de transit vers une destination d’échange.
Origine et situation du camp de Vittel
En 1939, Vittel, station thermale réputée, dispose d’une capacité hôtelière importante, les dépliants publicitaires de l’époque évoquent plus de 2000 chambres. Certaines sont luxueuses, d’autres plus modestes. Le commandement français, à la recherche d’une structure d’hébergement située près de la ligne de front probable, crée à Vittel, à la fin de l’année 1939, « l’hôpital d’évacuation n° 5 ».
C’est le début d’une affectation militaire du complexe hôtelier de Vittel, qui durera près de 5 années, jusqu’à la Libération de la ville par les troupes du général Leclerc. A l’origine, 11 hôtels dispersés sur le site, tiennent lieu d’hôpitaux de campagne, mais très rapidement, au mois de juin 1940, après l’offensive ennemie et devant l’afflux de blessés, les moyens médicaux bien mal répartis, sont regroupés dans les locaux du seul « hôtel Continental », au numéro 80 de l’avenue Bouloumié. L’hôtel est alors rebaptisé par l’administration militaire française : « HCC, Hôpital Complémentaire Continental ».
Des centaines de soldats y sont soignés, ainsi que les victimes civiles des bombardements. En moins d’une année, de décembre 1939 au mois d’octobre 1940, 160 blessés rendent leur dernier soupir à l’hôtel « Continental »1 : 28 civils, dont 7 enfants, 129 soldats français, dont 43 appartiennent aux troupes coloniales, et aussi, 3 soldats allemands.