Communiqué de presse du Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)
Montpellier, le 23 avril 2009
Le dimanche 26 avril prochain aura lieu la 64éme Journée Nationale du Souvenir de la Déportation.
Comme chaque année depuis sa création en 1989, le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH) rendra un hommage à la mémoire des femmes et des hommes déportés-es pour motif d’homosexualité pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Nous le ferons dans de nombreuses villes soit à travers nos délégués départementaux, soit à travers d’autres associations LGBT.
Si les associations homosexuelles sont désormais officiellement invitées à certaines de ces cérémonies, cela n’est pas le cas partout. De plus, même lorsqu’elles sont invitées, ces associations et leurs sympathisants-es ne sont pas toujours bien acceptés-ées par l’ensemble des autres participants-es.
En 2001, le Premier Ministre Lionel Jospin déclarait : « Il est important que notre pays reconnaisse pleinement les persécutions perpétrées durant l’occupation contre certaines minorités – les réfugiés espagnols, les tziganes ou les homosexuels.’’
En 2005, le Président de la République Jacques Chirac déclarait : « En Allemagne, mais aussi sur notre territoire, celles et ceux que leur vie personnelle distinguait, je pense aux homosexuels, étaient poursuivis, arrêtés et déportés.’’
Ces deux déclarations d’éminents représentants de l’Etat sont des actes politiques d’importance ; elles ne sauraient toutefois constituer à elles seules les actes officiels par lesquels la République Française reconnaîtrait la déportation pour motif d’homosexualité.
Face à ce constat regrettable, certaines associations homosexuelles devront s’accommoder, cette année encore, d’un accueil contrasté dû à des réalités locales indépendantes de leur volonté.