Cette tribune antérieure à la dépénalisation de 1982, parue dans Le Monde le 23 avril 1980, est écrite par Christian (Christian de Leusse), du GLH de Marseille.
« L’ASSEMBLÉE nationale, qui réunissait seulement vingt-cinq députés dans sa séance du 11 avril, a maintenu l’alinéa 3 de l’article 331 du code pénal qui réprime spécifiquement les homosexuels.
Les députés ont préféré négliger les voix des homosexuels qui de plus en plus nombreux osent se présenter ouvertement aujourd’hui. Ils refusent de voir les groupes d’homosexuels qui se constituent et se développent peu à peu dans nos villes, les lesbiennes qui sortant, elles aussi au grand jour et s’associent plus souvent aux hommes dans des campagnes communes, le Comité d’urgence anti-répression des homosexuels (CUARH), qui réunit tous les deux mois des représentants des groupes des différentes villes pour organiser la défense des homosexuels. Ils n’ont pas vu non plus la deuxième rencontre internationale qui vient de se dérouler à Barcelone, où elle réunissait des représentants de groupes homosexuels de vingt et un pays. »